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Ana Maria Seghezzo d’Urbano: deuxième partie

Publié le 17 octobre 202016 janvier 2021
Par: Louise Arbique

Ci-dessus, Ana Maria lors de la marche mondiale des femmes le 17 octobre 2000 à New York.

Les Autres sans compromis!

Le Québec

Après avoir quitté l’Argentine en catastrophe, Ana, Rubén et leurs deux enfants, atterrissent au Québec où la sœur d’Ana les attend.

Les choses se passent bien pour Rubén qui a déjà fait un stage de médecine de trois mois au Québec. On lui accorde le droit de pratiquer la médecine dans un CLSC. [Les temps ont bien changé. Aujourd’hui, plus de 1 000 médecins étrangers sont laissés sur la touche par le Collège des médecins. N.d.l’A.]

Mais pour Ana-Maria, qui se sent extrêmement coupable d’avoir abandonné l’Argentine, les choses sont différentes. Elle se demande ce qu’elle fera de sa vie? Rubén pose un regard différent sur leur situation. De son point de vue, ils ont fait tout ce qui était en leur pouvoir. Il incite Ana à regarder par en avant.

C’est ainsi qu’Ana avec toute sa force de vie, décide de continuer son engagement envers l’Argentine et l’Amérique latine.

Résiliente comme pas une, elle crée des liens avec le Centre international de solidarité ouvrière (CISO) fondé par Michel Chartrand. Ainsi, entourée de Simone Monet Chartrand, de Marcel Pépin et de diverses centrales syndicales, Ana peut dénoncer avec force la dictature militaire en Amérique latine.

Avec des réfugiés politiques venus du Chili, du Brésil, du Pérou, d’Uruguay et d’Argentine, ils créent la plateforme latino-américaine qui dénonce le système de torture sous Reagan. À cette époque, les États-Unis enseignaient la torture aux militaires latino-américains à l’École militaire des Amériques située au Panama, pays où l’on compte des milliers de disparus.

Mais pourquoi les États-Unis s’acharnent-ils à se mêler des affaires de l’Amérique latine? Parce qu’elle est située dans la cour arrière des États-Unis qui la pille de ses matières premières.

Ana reprend : «Le Sud enrichit le Nord depuis presque toujours. Tous les mouvements de libération et tous les militants étaient considérés comme communistes et donc passibles d’être exécutés. Mais nous n’étions pas communistes, nous étions anti-impérialistes. On se battait pour garder nos richesses dans notre pays.»

Ana-Maria décide de faire une maîtrise en science politique. Ainsi elle s’intéresse au rôle de la Banque mondiale du commerce et du Fonds monétaire international dans l’enrichissement du Nord et l’endettement des pays du Sud provoqué par la Trilatérale[1].

Elle crée un cours qui explique toute la logique du système international d’endettement du tiers monde pour enrichir le Nord. Le Nord industrialisé maintient le sud fournisseur de matières premières. En transformant ces matières premières en divers objets de consommation, le Nord s’enrichit.

Elle revendique, elle soutient les différents pays d’Amérique du Sud en s’impliquant dans diverses organisations qui leur viennent en aide et elle enseigne pendant des années. N’est-ce pas l’instruction qui ouvre les esprits et les portes?

Un jour, étant à la recherche de soutien, elle fait appel à la Fédération des femmes du Québec pour l’aider dans sa lutte ouvrière. C’est ainsi qu’elle fait la connaissance de Françoise David et participe à la Marche du pain et des roses en 1995.

En 2005, De gauche à droite, Ana Maria Seghezzo d’Urbano, Catherine Brunet et Anne Sainte-Marie

Alors que la Fédération des femmes du Québec ne désire pas s’impliquer dans la lutte ouvrière d’Ana, cette dernière découvre tout le travail fait par la FFQ pour dénoncer et contrer la violence faite aux femmes, et ce dans plusieurs secteurs. C’est ainsi qu’Ana découvre qu’elle est féministe.

Elle dit en riant : «je ne savais pas que j’étais féministe parce que la lutte ouvrière prenait tout mon temps.»

Sans toutefois abandonner la lutte ouvrière, la pauvreté et l’exploitation des femmes la frappent de plein fouet. Elle mettra dorénavant la lutte des femmes à son agenda.

Elle veut dorénavant dénoncer toutes ces femmes exploitées à travers le monde à travers le travail informel. En Afrique seulement, 75 % du travail est fait par les femmes sous-payées. Et si les femmes ne sont pas payées pour leur travail, où va l’argent qui ne va pas dans leurs poches? Au gouvernement, aux entreprises, à leur mari?

Dénoncer, dénoncer, dénoncer, ne jamais arrêter! Même si on se fait insulter, traiter de chialeuse et de plaignarde. Même si on dérange.

Avec ses consœurs de la Fédération des femmes du Québec, Ana participe à la création de La marche mondiale des femmes.

Elles réussissent à intéresser 190 pays. Et si aujourd’hui, le nombre a diminué à 75 pays pour un ensemble de raisons, entre autres de financement, ce chiffre est tout de même plus qu’honorable.

C’est à 75 ans qu’Ana rapatrie son cœur d’Argentine et commence à se sentir Québécoise. Elle réalise qu’elle peut faire beaucoup pour l’Argentine à partir du Québec et grâce à des Québécois.  

Elle confie : «J’ai ici des frères et des sœurs comme en Argentine. C’est ma terre d’adoption. Et travailler avec eux à de multiples causes m’a aidé à m’enraciner.»

Aujourd’hui, elle travaille à la promotion de la santé au Guatemala avec un organisme dédié à aider ce pays. Depuis près de 20 ans, ils réussissent à procurer de l’eau potable aux Guatémaltèques moins nantis. Ils ont réussi ce tour de force en faisant creuser une vingtaine de puits dans les cours d’écoles.

Marche Mondiale des femmes 2005, lors de l’arrivée à Québec de la Charte mondiale des femmes pour l’humanité, adoptée à Kigali, Rwanda

Ainsi, avec de l’eau, les familles font aujourd’hui des potagers et peuvent aller vendre leurs fruits et légumes au marché.

Cependant, avec la COVID, ils ont reçu un appel à l’aide. Les gens des villages avaient faim, car toutes les femmes sont sans travail.

Ils ont fait une campagne de sensibilisation et envoient de l’argent depuis 6 mois pour que les familles puissent acheter de la nourriture. Le groupe a aussi présenté une demande de subvention de 80 000 $ CA au gouvernement pour leur venir en aide. Avec cet argent, les familles pourraient avoir des lopins de terre et les cultiver. Ils pourraient avoir des poulets et des porcs.

Ana soutient que l’autonomie alimentaire est primordiale. Il ne faut pas perdre de vue que c’est la mobilisation citoyenne qui fait pression et fait changer les paradigmes. Ce qui fait la force du politique c’est la mobilisation citoyenne.

Il est de notre devoir de créer de l’espoir, mais de l’espoir engagé. Ce qui veut dire passer à l’action. À cet effet, consultez l’incontournable : ON PASSE À L’ACTE !

À 83 ans, Ana Maria Seghuso d’Urbano s’enthousiasme, se passionne et s’enflamme encore et toujours. Elle est à la fois feu d’artifice et arc-en-ciel. Elle fait partie de ceux qui donnent de la joie et de l’espoir, toujours plus d’espoir.

 Silence!

«Tu sais, souligne Ana, je suis contente d’être au Québec.»

«On est heureux que tu sois ici», lui répondis-je. Mais tout au fond de moi, je pense : heureusement que tu es ici!

Prix :

En 2005, la Fédération des femmes du Québec lui décerne le prix Idola Saint-Jean pour son travail acharné à vouloir améliorer la situation des femmes.

En 2012, elle reçoit la médaille de l’Assemblée nationale pour son engagement envers la solidarité ouvrière, l’égalité des sexes, l’aide humanitaire internationale et les enfants.


[1] La Commission trilatérale est une organisation privée créée en 1973 à l’initiative des principaux dirigeants du groupe Bilderberg et du Council on Foreign Relations, parmi lesquels David Rockefeller, Henry Kissinger et Zbigniew Brzezinski. Regroupant 300 à 400 personnalités parmi les plus remarquées et influentes de l’Europe occidentale, de l’Amérique du Nord et de l’Asie du Pacifique (États dont la plupart sont également membres de l’OCDE) (…) Source : Wikipédia

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Publié dans OCTOBRE 2020: ENGAGEMENT CITOYEN

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