Combien de fois avons-nous entendu cette remarque à l’annonce d’un trouble de santé grave ou de la mort d’une personne connue : «il était pourtant tellement en forme, il courait des marathons et mangeait santé»? Cette déclaration dénote une compréhension restreinte de ce qu’est la santé et ses déterminants. Trop rapidement, nous mettons tous les œufs dans le même panier et croyons que la santé ne repose que sur quelques éléments. Or, c’est loin d’être le cas. Une multitude de facteurs intervient et modèle l’état de santé d’un individu de manière continue. La santé individuelle s’insère dans un système plus large où jouent tant des influences extrinsèques qu’intrinsèques. Étonnement, quoique nous sommes submergés d’information, de recherches, de conseils et de livres sur le sujet, il n’en demeure pas moins qu’une incompréhension persiste quant aux causes et aux solutions de la maladie. Sans avoir la prétention d’avoir toutes les réponses, je suis venue à réaliser qu’il manque avant tout une compréhension globale de la santé que j’aborderai ci-dessous de manière large, laissant les applications spécifiques pour des articles subséquents, afin de vous offrir une vue d’ensemble.
Parlons «Santé globale» et débutons par les facteurs les plus émergents : les facteurs extrinsèques, c’est-à-dire, les éléments agissant sur notre état de santé provenant de l’extérieur. Nous y trouvons tant notre milieu de vie, nos conditions et habitudes de vie, notre support affectif, le contexte relationnel et social dans lesquels nous évoluons, que la réalité culturelle à laquelle nous appartenons. Tous ces facteurs sont modulables à des degrés variables, car ils dépendent de l’endroit où on se trouve ainsi que des conditions de vie qui le caractérisent. À l’exception des pays en guerre ou des pays défavorisés, la volonté est la clé pour apporter des changements positifs – j’aborderai ultérieurement cette notion de volonté –, de même qu’elle est la capacité de se choisir et de se mettre en œuvre. Le mode et les habitudes de vie saines, ainsi que l’entourage social stimulant, sécurisant et équilibré sont des questions de choix.

Le facteur auquel la société moderne accorde le plus d’importance, au détriment de plusieurs autres, aussi ou même plus importants, est celui des habitudes de vie. Celui-ci comporte tant les habitudes alimentaires et la mise en pratique d’activités physiques que le temps accordé au repos, au sommeil et au calme. Sans vouloir minimiser leur importance, l’accent mis sur ces derniers durant les dernières décennies, ont fait en sorte qu’on a perdu de vue que l’on s’adresse à un être humain entier composé de trois entités : le corps, l’esprit et l’âme, faisant de cette personne une entité majoritairement sensible et non-physique. Ainsi, nous faisons fausse route en croyant que seules de bonnes habitudes de vie sont garantes de la santé sans maladie ni mortalité.
Le corps, l’esprit et l’âme sont trois éléments intrinsèques au cœur de l’être humain. Le corps fait référence à sa réalité physique, incluant tous les phénomènes et réalités biologiques, les fonctions physiologiques et anatomiques, la chimie cellulaire et le fonctionnement physique des systèmes multiples. Donc, tout ce qui a la possibilité d’être observé et mesuré avec les outils scientifiques actuels. C’est d’ailleurs sur celui-ci que sont posés les diagnostics médicaux.
On ne peut parler de réalité matérielle sans parler de génétique! Cette orientation qui a donné tant d’espoir et contribué à la croyance qu’il s’agissait de démystifier le gène responsable d’une maladie pour croire que le tour était joué. Hélas, il a fallu faire le constat que la réalité était toute autre. En effet, suite aux recherches en oncologie sur les mutations somatiques de cellules cancéreuses, il fut démontré que les cellules cancéreuses chez des individus ayant le même type de cancer et les cellules cancéreuses d’un même individu possèdent un génome – l’ensemble des gènes portés par les chromosomes de l’espèce – très varié. Heureusement, il est maintenant apparent que les gènes ne sont pas une sentence au développement d’une maladie, mais qu’ils ne sont possiblement qu’une prédisposition plus grande à exprimer un déséquilibre sous forme de la maladie relié à ce gène(1).
Les deux autres éléments sont l’esprit et l’âme, trop souvent mis à l’écart et sous-estimés dans leur apport à notre état de santé. On parle ici des émotions, des attitudes mentales, des réactions et des comportements, de la psyché, de la perception de soi et de la réalité de ce qui nous arrive ainsi que le niveau de conscience de soi et de sa connexion à la conscience universelle, soit sa dynamique spirituelle – facteur non abordé ici dû à sa complexité.

Qui peut faire fi de l’impact du stress chronique sur la santé? Cela ne se pose plus comme question, mais qu’est-ce que ce stress qu’on applique généreusement et de manière indéfinie comme cause de tous les maux? Ne serait-ce pas primordial de comprendre ce qui provoque la réaction de stress afin d’y remédier? L’erreur commune est de pointer du doigt un facteur externe. C’est un réflexe fréquent qui porte à croire qu’il s’agit simplement de changer d’emploi, d’école ou de conjoint – et même de parents –, pour éliminer le stress. Il s’agit d’une erreur grossière, car la cause du stress n’est pas à l’extérieur de soi, mais à l’intérieur de soi. Bien que ressentie physiquement, elle provient de l’esprit. Notre stress, car unique à soi, est la réaction à la perception de soi, de ce qui nous arrive et du monde qui nous entoure. Ne croyez-vous pas que le regard porté crée notre réalité et donc la réaction de stress? Sachez que la physique quantique démontre qu’une particule décide de sa caractéristique qu’une fois observée – regard porté – et que sa nature change selon l’observateur(2). Intéressant, n’est-ce pas?
La réaction de stress n’est pas la maladie ou le problème à éliminer ou à solutionner, mais le signe que nous percevons un «danger». Cette perception peut être justifiée, par exemple si on se trouve face à un tigre – mais encore discutable si on prend en compte la réalité quantique –, mais elle peut être non justifiée et disproportionnelle à la réalité, par exemple lors d’une crise de panique. La plupart du temps, nous créons notre propre stress par notre perception erronée ou exagérée. Selon mes observations cliniques, c’est ici le nerf de la guerre de l’état de santé. Plus notre perception est déformée plus on s’imbrique dans un ensemble de réactions et de comportements compensatoires afin de compenser le faux «danger» perçu. Il est important de noter que dans la majorité des cas c’est une dynamique en grande partie inconsciente chez l’individu. Voici un exemple fictif et simplifié pour aider à comprendre le rôle de la perception et les réactions diverses de stress associées. Un homme perçoit que la vie est pleine de danger : peur des accidents et peur de perdre son emploi et son argent. Pour compenser cette peur, il fait des investissements sécuritaires, protège ses enfants de tous les dangers, installe un système de sécurité à domicile, achète un véhicule sécuritaire, devient suspicieux et a de la difficulté à faire confiance aux gens. Cet individu parlera d’argent et d’investissements, et notera comment il y a beaucoup de gens autour de lui à qui il ne peut faire confiance les croyant malhonnêtes. Cet individu ressentira du stress dès que sa sécurité sera mise en jeu et tombera malade quand il se sentira vulnérable et n’aura pas pu maintenir sa sécurité ou celle d’un être cher.
La prochaine fois que vous serez étonné de savoir une personne malade ou décédée ou que vous vous questionnez sur les causes de vos propres troubles de santé, posez-vous la question suivante : qu’est-ce qui se cache derrière cet état? Quelle est ma perception de la situation ou de ma réalité? La réponse n’est pas toujours dans votre assiette!
En tant que thérapeute, mon rôle est de vous accompagner afin de vous aider à mieux comprendre votre réalité et la source de vos souffrances.
Pour en savoir plus sur Pascale Gannon Santé Globale et vitalité avec l’homéopathie
(1) Cancer and the New Biology of Water, Thomas Cowan, MD, Chelsea Green publishings, 2019)
(2) (Quantum Physics May Upend Our Macroscopic Reality In The Universe, Elizabeth Fernandez, Forbes, Sep 1, 2020, Lien internet).
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